
Poetry
Bits of my soul and essence
Me in French, English & Spanish
The wind carries a hand that unchokes me with laughs
I go into a first breath
As if I remembered through a future child
Channeling the air to breastfeed my selfless voice
I bathe in their scream
Come wash me you unbabtisted god
I see the ocean knows it is small compared to your sleep in my proud arms
It swallows waves to make place for your typhoon bedding
My baby is crying deep the shallows
While I bear the height of lightness
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The jealousy of a stilled blood
Paint likes to paint
I take her into my mouth of hands
Dive so deep in purple I see blue
In it is my blood and the blood of who saw it before me
Left my palette here so she could dream
When I came to wake her up the oil had pulled an all-nighter
She carved my soul’s silhouette with h er restless gaze
I painted so she could talk
I painted so she could walk
And when she asked me to feed her
It’s you who drew a laughing hunger from your lips to my womb
Estoy lleno de suenos como las nubes de secretos
Camino en sus bosques de carne vaginal
Una celulitis cerebral para esconder la lucidez del cuerpo lácteo
Su mirada me penetra como un reflejo en el lago
Escalera liquida escondida por placeres de lluvia potencial
Muerdo el bocado que deja tu centro intocable como un sol
Ojalá el cielo fuera habitable
Para hacer castillos con tu piel
Como un principito de tiempo bastardo
Contra la dinastía de las auroras
Ma peinture vient des nulles parts
D’où cette neige de printemps a pris sa témérité désaltérante
Je ne sais même plus si le ciel est autonome
Il agite sa dentelle de caresses humides
Comme une mère comblée de larmes envoie la main au fils qui la quitte
Pour les bras larges des anses
Les seins de la Voie lactée
Les lagunes profondes de promesses
Comme des horizons pénétrables et comestibles
Quelque chose me dit qu’au large de mes rêves
On m’amarre aux étoiles
Y viennent et partent les artistes de tous temps
Si j’ai les yeux profonds comme un clou dans la toile
C’est que je me souviens par coups de tempêtes
Des souffles qui me manquent avant et après mon émergence au monde
L’éternité tire sous moi comme une ancre
Pendant que déjà je vole avec ma nuée d’ancêtres et de descendants
Prophétiques comme des colombes jouant à inventer l’apesanteur
Je me traverse à l’embrassade des deux grands courants
Tellement écorché
Et pourtant, je suis le vent
Mû comme une peinture entre mes temps ombilicaux
L’eau d’hier et de demain
Qu’on n’accorde au présent en la buvant
Il y a de ta buée dans l’aube
Ton paysage infuse mes paupières
J’ai le coeur comme une vitre de humus
Qui filtre le beau du vrai
Tu as tout pour le mélanger
Le jour emprunte ta peau
Solvant à soleil
Pour se peindre sur mes murs
Ici j’ai tes parfums de lumière
Ils me mèneront à ton corps de souffle coupé
Ta commissure de temps
Je t’interdis
Comme un artiste ferme les yeux
Pour voir sa prochaine illumination
Dans ton crépuscule de synthèse
Siendo una cascada
Me meto en mi propia piel
Por salpicaduras de risa
Partículas suspendidas que se tragan el paisaje
En su cuerpo de espejos danzantes
La proyección suspendida, protegida, de los mejores contrarios
Veo una gota de desierto
Una laguna en la nieve
Mis ojos vertiéndose en los tuyos
Y mis labios regados con tu sed
Me quedo en todos lados
Con el sudor de mi tormenta
Mi cabello de niebla
Sobre una fauna de sueños
Antes que mi cascada se revierto
Por miedo a tocar el río
Je suis d’accord avec le ciel qui te redresse en moi comme une cordillère de l’âme
Je prendrais tes larmes dans mes bras pour toutes ces rivières qui ont le rouge de tes lèvres
Et par tes racines d’eau
De pieds en nuages gênés
Dans le vin qui t’as été raconté
J’aimerais que tu écoules sur moi la bourgeoisie de tes yeux conscients
Car tu peux écouter le sang disparaître
Tu te sais promises aux blessures qui font respirer la Terre
Aujourd’hui la ville m’apparaît décisive
Mon regard se déclenche
Et mon cœur a des géométries variables
Les immeubles comme des organes
Échographies en couleurs
De pas en poses
Je me fais une peau photosensible
Un sang de chimie que je jette comme une eau bénite
Sur les compositions irrévélées
Il y a deux ans que je ne m’étais pas noyé dans tes lagunes noires
Ton regard de bord de ciel, de bord de jour, de bord de moi
Je reviens d’un pèlerinage autour de ton nom
Toi qui poses des lumières comme des abysses
Des avenirs impulsifs à s’en jeter dedans par le hublot
Tu as tressé tes cheveux en noeuds de voiliers
Je prendrai ton rire comme un gouvernail
Trouvant mon compas au fond de tes cils d’acouphène
Ils crient dans mon ventre comme l’écho qui guide les mammifères marins
Alors je rêve sur ta nausée de reine houleuse
Jusqu’à ce que ton mirage me ramène à l’océan des océans
Où je pourrai enfin fendre ton corps de Pangée
Pour que, en vengeance submergeante
Par ton toucher de monde local
J’aie des yeux tout le tour de la Terre
Aujourd’hui la ville m’apparaît décisive
Mon regard se déclenche
Et mon cœur a des géométries variables
Les immeubles comme des organes
Échographies en couleurs
De pas en poses
Je me fais une peau photosensible
Un sang de chimie que je jette comme une eau bénite
Sur les compositions irrévélées
La Gymnospermae
Toute nue à travers tes kilomètres de rêves en boucanes
Le regard d’alarme et les yeux pleins d’heures stupéfaites
Soudainement tu as le corps médusé par des draps autres que les miens
Et je jalouse ta solitude comme le temps au milieu des forêts pétrifiées
Je m’épine à ton sapin d’héroïne
Tu m’offres cette flore liminale qu’on entrevoit dans le feu
Le bassin plein de souvenirs comme le sel d’un lac évaporé
Alors notre danse d’éternité fossile
Fond en altitudes de sèves inconnues
De retour chez moi, je fume les sédiments que tu as laissés sur ma peau
Tu t’incrustes en moi comme le cristal sur une bague ou dans une pipe en verre
Je m’endors la tête balancée dans ton dôme d’incendies sous-marins
Toi qui cautérise la distance à grand coup de larmes
Sauras-tu me sourire un jour vraiment?
Avant que je me frustre jusqu’à la cendre
Peur
J’ai vu les creux de la mort
La lumière sous vide
J’ai bu les étoiles potables
Je rote encore leur solitude comme un souvenir de la noirceur
J’ai mangé la chair vacante des montagnes
Une terre flasque que la lave évite
J’ai entendu la chambre se cloner
Je me noie ici d’une fuite là-bas
L’air me gave
Immangeable comme un cauchemars
J’ai palpé la silhouette des temps
Mes mains conduisent leur cri
Celui des couleurs sans corps
Ni de sexes pour se raconter
J’ai dormi avec toi dans le néant
Le lendemain de moi-même
J’avais avalé le sens comme un poison dont on veut s’immuniser
J’ai mis des branchies au ciel
Pour y nager comme dans un poumon
J’ai inspiré une magie blanche depuis les lèvres de la nuit
Et l’ai rendu à la lune frémissante
D’un souffle enfumé par ma chair ravie
Pour voir les ondes gênées de son sourire
En retour, elle s’est propagée dans mes nuages comme dans un vitrail
J’ai vu toute la lumière qui attend dans mon ombre
Entre ni blanc, ni noir, le gris a révélé ses couleurs
J’ai mis des branchies au ciel
Pour y nager comme dans un poumon
J’ai inspiré une magie blanche depuis les lèvres de la nuit
Et l’ai rendu à la lune frémissante
D’un souffle enfumé par ma chair ravie
Pour voir les ondes gênées de son sourire
En retour, elle s’est propagée dans mes nuages comme dans un vitrail
J’ai vu toute la lumière qui attend dans mon ombre
Entre ni blanc, ni noir, le gris a révélé ses couleurs
Le ciel a la chair de poule
Il sait être honnête sur la musique de tes faussettes à printemps retardés
Sur tes îles chatoyantes d’étoiles endormies
Tu fais office de phare à gravité
Au loin tu guides tout ce qui en moi doit voyager
